La méchanceté, même si on répugne à l’admettre, fait partie de la nature humaine. Chacun porte en soi une part d’ombre qui peut se manifester par la critique facile, la provocation ou la moquerie gratuite.
Autrefois, ce travers était condamné : se montrer méchant suscitait la honte et l’exclusion. Aujourd’hui, le regard a changé. Dans une société marquée par la compétition, la méchanceté tend à devenir une arme sociale. Elle est parfois perçue comme une preuve de caractère ou d’intelligence, et même valorisée dans certains milieux professionnels. Ainsi, la critique mordante ou la provocation peuvent servir à s’imposer ou à progresser dans sa carrière.
Ce basculement interroge : la méchanceté n’est plus un défaut à réfréner mais une stratégie légitime. En la banalisant, on risque pourtant d’encourager le cynisme et d’affaiblir les valeurs de respect et de solidarité.